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Observe les différents modes de jeu des instruments à cordes pincées
Trémolos
Glissandos
vibratos
Arpèges
dans les vidéos 9 (A,B,C,D,E,F)
Document 1_ Le Koto Ou Harpe Japonaise, un instrument traditionnel
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Le koto est un instrument traditionnel japonais parfois appelé "harpe japonaise".
Cet instrument, introduit au Japon à partir du VIIème siècle, compte à l’origine 13 cordes mais il existe aujourd’hui des modèles qui en comportent bien davantage.
Le koto est un instrument de musique à cordes pincées que l’on emploie en musique traditionnelle japonaise.
Cet instrument se présente comme une longue cithare en forme de dragon tapi.
Mesurant environ 1, 80 m de long, il comporte traditionnellement 13 cordes en soie.
Le koto est un instrument originaire de Chine, qui fut introduit au Japon entre le VIIème et le VIIIème siècle.
A cette époque, il ne possédait que cinq cordes et mesurait moins d'un mètre.
Alors qu’il était à l’origine principalement joué à la Cour Impériale, son usage s’est démocratisé au fil du temps.
Les différents types de koto
Alors que cet instrument compte traditionnellement 13 cordes, on trouve aujourd'hui des koto possédant un plus grand nombre de cordes.
Ils portent un nom, composé du mot gen (signifiant "corde" en japonais), qui indique le nombre de cordes de chaque style d’instrument :
- jyûsitigen : 17 cordes
- nijyûgen : 20 cordes
- nijyûgogen : 25 cordes
- sanjyûgen : 30 cordes
- sanjyûnigen : 32 cordes.
Le jyûsitigen (à 17 cordes), qui a été créé par Miyagi, est devenu populaire.
Le nijyûgen (à 20 cordes), créé par maîtresse de koto Keiko Nosaka, est également utilisé par beaucoup de compositeurs de musique contemporaine.
Miyagi a également créé le hatijyûgen, un koto à 80 cordes.
Cependant cet instrument n’a existé qu’en un seul exemplaire et plus personne n’en joue aujourd'hui.
Selon la tradition, la caisse de résonance de l’instrument est fabriquée en bois de paulownia évidé, tandis que le chevalet est en ivoire.
Cet instrument de musique traditionnel produit un son lyrique, semblable à celui d’une harpe. C’est pourquoi il est souvent qualifié de "harpe japonaise".
Les musiciens célèbres
Les musiciens qui se sont illustrés en jouant du koto sont notamment Kengyo Yatsuhashi (1614-1685) et, plus récemment, Michio Miyagi (1894-1956), qui a fait connaître cet instrument et ce langage musical en Europe.
Son œuvre pour koto et shakuhachi intitulée Haru no umi ("La mer du printemps") est l’œuvre la plus connue au monde pour cet instrument traditionnel.
Aujourd’hui, il y a peu de maîtres de koto en dehors du Japon.
Maître Linda Kako Caplan, unique représentante au Canada de l'école de koto Chikushi, est l’une des rares exceptions.
Document 2_ Le Shakuhachi
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Au IXè siècle en Chine, un moine Bouddhiste nommé Fuke (Pu Huá 普化 en chinois) éveillait ses disciples par ses comportements absurdes et ses assertions obscures (Kõan). Il agitait inlassablement sa cloche dont le son était un guide dans la voie de l’éveil.
Son plus fervent disciple Chõ Haku (Zhãng Bó en chinois) se voyant refuser l’enseignement du secret de la cloche vide par le maitre; fabriqua une flute de bambou pour en imiter le timbre; il passa maitre lui même de cet art de jouer le « Shakuhachi de la cloche vide » et le transmit.
Bien plus tard, au XIIIè siècle, le moine japonais Shinchi Kakushin (心地覺心) suivit en Chine les enseignements du maitre Wumen (無門) et devint un disciple de la 17è génération de la secte Fuke chinoise. Il apprit alors à maitriser la flute Shakuhachi.
De retour au Japon, il dirigea le temple Kõkoku-ji dans la péninsule du Kii transmettant son savoir et créant ainsi Fuke-Shu, la branche japonaise de la secte bouddhiste.
Délaissant la pratique du Zazen (座禅), le Zen assis pour celle du Suizen (吹禪), le Zen du souffle, les moines Komosõ (lit. « prêtres au chapeau de paille ») utilisaient alors le Shakuhachi comme instrument de méditation et les pièces jouées alors faisaient référence à la cloche originelle de Fuke; elles se nommaient Kyotaku, Kyorei, Mukaïji et se sont transmises jusqu’à nos jours.
Ce mythe fondateur de la secte Fuke est décrit dans un texte du XVIIIè siécle, le Kyotaku denki Kokujikai qui justifia durant la période Edo la place de la secte dans la société alors qu’elle était remise en cause.
ORIGINES HISTORIQUES
Une bonne partie de la musique japonaise ainsi que les instruments qui la composent fut importée de la Chine.
Tel fut aussi le cas du Shakuhachi qui trouve son origine dans une flute droite sous la dynastie Tang (VIIè siècle) en Chine. Elle fut importée au Japon à la fin de ce siècle en tant qu’instrument de la musique de cour qui pris le nom de Gagaku au Japon.
La flute se nommait déjà Shakuhachi ce qui désignait sa longueur : 1 Shaku (1 pied) et Hachi (8) Sun (pouces) correspondant déjà à la tonalité de Ré.
Le Shakuhachi du Gagaku possédait alors 6 trous et jouait cette musique d’ensemble avec la flute traversière Ryuteki, le hautbois Hichiriki et l’orgue à bouche Shõ.
Il existe encore aujourd’hui, précieusement conservés parmi les reliques du temple de Todaï-ji à Nara, 8 de ces Shakuhachi Gagaku – certains en ivoire ou jade. Cinq d’entre eux furent offerts à l’impératrice Komyo par King ui-Cha Wang de la dynastie de Paekche (Corée – VIIè siècle). Ils étaient joués en musique de cour à cette époque et sont encore en état de jouer aujourd’hui.
Après son entrée au Japon, le Shakuhachi disparut en Chine, peu à peu remplacé par d’autre flutes verticales dont la Dong Xiao durant la période Yüan (XIIIè et XIVè) encore jouée aujourd’hui.
Au IXè siècle, sous le règne de l’empereur Nimmyo, la musique Gagaku subit une réforme visant de l’intégrer à l’esthétique japonaise du moment. Différents instruments dont le Shakuhachi Gagaku furent ainsi supprimés.
Mais la pratique du Shakuhachi ne se perdit pas car c’est durant la période qui suivi (jusqu’au XIIè, à la fin de la période Heian) qu’il fit son entrée dans la pratique des moines bouddhiste comme accompagnement au Shõmyõ, la récitation des sutras.
C’est à cette même époque que naissait la secte Fuke citée plus haut.
Depuis cette époque, le Shakuhachi évolua au Japon sous différentes formes.
Document 3_ « Taiko », Les tambours japonais
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Rythme et mouvement
Sons puissants et dynamiques : c’est là que réside l’attrait des taiko. Au cours des représentations, joueurs et auditeurs ressentent ensemble la force des tambours, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Cet instrument joue un rôle central dans de nombreux genres de musiques et de spectacles traditionnels, et c’est aussi un passe-temps populaire au Japon et à l’étranger.
Le dynamisme du taiko provient en partie du fait que les batteurs engagent tout leur corps pour d’atteindre un niveau d’expression profond. Ce qui a attiré l’attention internationale, c’est l’aspect physique de la pratique du taiko. Les représentations sont proches de la danse car elles combinent mouvements dynamiques et sons puissants. Les spectacles de grands groupes de joueurs de taiko, battant des rythmes complexes en parfaite synchronisation, sont particulièrement impressionnants.
Les taiko sont arrivés au Japon depuis l’Asie continentale. Les plus anciens tambours de l’Archipel ont été découverts sur des sites datant de la période Jômon (environ 10 000 à 300 av. J.-C.).
Depuis les temps anciens, le taiko a été utilisé au Japon pour diverses fins : communiquer avec les alliés pendant une guerre, remonter le moral des guerriers sur le front, ou bien chasser des animaux nuisibles des cultures. Il a également joué un rôle important dans les festivals, les rituels pour faire tomber la pluie et la danse bon odori.
Document 4_ Le Shamisen
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Le SHAMISEN du Japon est un luth à manche long utilisé dans plusieurs styles musicaux, de la musique traditionnelle et populaire à la musique de théâtre, voire expérimentale. Les 3 cordes sont accordées en fonction du répertoire, notamment comique. Le joueur de shamisen accompagne généralement un chanteur. Il utilise un grand plectre pour ébranler les cordes et frapper la caisse.
Famille
Cordes
Tessiture
L’accord se fait en fonction de la tessiture du chanteur, et peut donc varié considérablement.
Matériau
Manche et corps en bois de santal rouge, de mûrier ou de cognassier. Le reste de l’instrument est recouvert d’une peau de chat ou de chien.
Dimensions
1 m de longueur.
Origines
Le shamisen est un instrument japonais du 17ème siècle descendant d’un instrument chinois, le sanxian.
Classification
Cordophone : le son est produit par la vibration des cordes.
Et aussi...
Le nom ‘shamisen’ (trois cordes de goût) a remplacé le nom ‘sangen’ (trois cordes).
Document 5_ Le Biwa
Le Biwa (琵琶) est un luth japonais chantourné et au manche court; c’est un proche parent du pipa chinois (琵琶; pinyin: pípá). Le biwa est l’instrument de prédilection de Benten (Benzaiten, 弁才天, 弁財天; ou Bensaiten, 辯才天; c’est le nom japonais de la déesse Saraswati;en sanscrit Sarasvatî Devî), déesse de la musique, de l’éloquence, de la poésie et de l’éducation dans le bouddhisme japonais. Ce luth se joue à l’aide d’un large plectre (bashou).
Histoire
Le biwa dérive d’un luth chinois appelé pipa, qui lui-même dérive d’un luth persan et du moyen-orient appelé barbat (dont le descendant moderne des régions arabiques s’appelle oud).
Le biwa est arrivé au Japon de Chine durant la période Nara (nara-jidai, 奈良時代; 710-759 Ap JC), et encore cinq instruments de cette époque sont gardés au Shôsôin, la maison japonaise des trésors nationaux (正倉院) apartient au temple Tôdai-ji, 東大寺, à Nara).
L’un d’entre eux, un rare, gogenbiwa (五玄琵琶) à 5 cordes, est décoré avec des thèmes d’Asie centrale, dont un chameau.
Cet instrument est un des seuls de son espèce en Asie, venant de cette époque, a être encore préservé, bien que des instruments similaires sont construits en petits nombres de nos jours.
Les joueurs de biwa itinérants, similaires aux ménestrels, sont connu sous le nom de biwa hoshi (琵琶法師).
La tradition de jouer du biwa s’est pratiquement éteinte durant l’ère Meiji à cause du fait que les instruments occidentaux étaient très populaires.
I / Les types de biwa
Il y a 7 types de biwa, caractérisés par leur nombre de cordes, les sons qu’ils peuvent produire, le type de plectre, et leur utilité.Comme le biwa ne joue pas dans des mélodies modérées, les tons sont approximés à la note la plus proche.
1.1 Biwa de l’époque classique
Gagaku biwa
* Gagaku biwa (雅楽琵琶) – Un biwa lourd et imposant avec quatre cordes et quatre frettes utilisés exclusivement pour le gagaku (雅楽, littéralement ‘musique élégante’, un style de musique classique particulier). Il produit des Ichikotsuchô (壱越調) et Hyôjô (平調) distincts. Le plectre est petit et fin, souvent arrondit, et fabriqué à partir de matériaux durs comme l’ivoire et le buis. Il n’est pas utilisé pour accompagner un chant. Comme le Heike biwa, il se porte sur le côté comme pour une guitare, le joueur s’assayant les jambes croisées. En gagaku, il est appelé gakubiwa (楽琵琶).

Gogenbiwa
* Gogenbiwa ( 五絃琵琶) – cette biwa est une variante de T’ang qui peut être vu dans les peintures d’orchestres de cour et était utilisé dans le contexte de gagaku, bien qu’il y ait été retiré par les réformes et standardisation faite par la court orchestrale durant le 10e siècle. Il est considéré que les traditions de l’utilisation de cet instrument se sont perdues entre le 10e et le 11e sicèle (William P. Malm). C’est un instrument qui est aussi apparu dans les orchestres de cours chinois. Récemment, cet instrument, comme la harpe Kugo, a été relancé pour des raisons de recherches historiques de performance mais aussi pour des reconstitutions historiques. Il est intéressant de voir qu’il ne faut pas le confondre avec ses variantes modernes à 5 cordes, comme le chizuken biwa.

Môsô biwa
Môsô biwa ( 盲僧琵琶) – Un biwa avec quatre cordes utilisé habituellement dans les mantra et chants bouddhistes. Il est similaire par la forme au chizuken biwa, mais avec un corps nettement plus étroit. Sa plectre varie à la fois au niveau de la taille et au niveau des matériaux. Les types à quatre frettes s’accordent en Mi, Si, Mi, La et les types à 5 frettes s’accordent en Si, Mi, Fa-bémol, Fa-dièse.
Le type à six frettes s’accordent en Si-bémol, Mi-bémol, Si-bémol et Si-bémol.

1.2 Biwa de l’époque Edo
Heike biwa
* Heike biwa (平家琵琶) – Un biwa avec quatre cordes et cinq frettes utilisé pour jouer Heike Monogatari (平家物語, récit des heike; un conte célèbre japonais qui raconte la guerre des Genpei, 1180–1185; guerre des genpei 源平合戦, Genpei kassen, Genpei gassen; entre les Taira 平 et les Minamoto 源 ). Son plectre est légèrement plus long que celui du gagaku biwa, mais l’instrument lui-même est plus petit, comparable en taille avec le chizuken biwa. Il était, à l’origine, utilisé par les ménestrels itinérants joueurs de biwa, et sa petite taille le prête bien aux concerts en salle et améliore sa portabilité.
Il s’accorde en La, Do, Mi, La ou La, Do-dièse, Mi, La.

Satsuma biwa
* Satsuma biwa (薩摩琵琶) – Un biwa a quatre cordes et quatre frettes popularisé durant l’ère Edo (江戸時代, Edo-jidai) dans la province de Satsuma (actuellement Kagoshima, 鹿児島市, Kagoshima-shi, à Kyûshu) par Shimazu Nisshinsai. Les biwa mordernes utilisés pour des compositions contemporaines on souvent cinq frettes ou plus, et certains ont la quatrième corde doublée. les frettes du satsuma biwa sont relevés de 4 centimètres à partir du manche, permettant ainsi d’atteindre des notes plus hautes, chacune poduisant le sawari (bourdonnement vrombissant) caractéristique de l’instrument. Son plectre en buis est bien plus long que les autres, souvent atteignant une longueur de 25 centimètres ou plus. Selon une croyance populaire, c’était dû à sa popularité parmi les samurai – le plectre devait pouvoir servir d’arme (William P. Malm, “Instrument de musique et musique traditionnelle japonaise”). Même si sa taille et sa construction influence le son de l’instrument, le corps incurvé est souvent frappé en percussion avec le plectre durant un morceau. Le satsuma biwa est traditionnellement fabriqué en mûrier japonais bien que le zelkova japonais est aussi utilisé dans sa construction (zelkova japonais ou Zelkova serrata ou Keyaki; japonais: ケヤキ ; Chinese: 榉树 ju shu) . A cause de la croissance lente des mûrier japonais, le bois doit être extrait après que le mûrier atteigne au moins les 120 ans, et le bois doit être séché pendant 10 ans avant que la fabrication puisse commencer. Les cordes sont faites en soie. Les notes sont ajustées à la voix du chanteur et leur accord est: La, Mi, La, Si; et pour les biwa traditionnels; l’accord est: Sol, Sol, Do, Sol ou Sol, Sol, Ré, Sol pour les compositions contemporaines, parmis tous les accords existant. Le joueur de satsuma biwa le plus doué du 20ème siècle était Tsuruta Kinshi, qui a développé sa propre version de l’instrument, qu’il a appelé le Tsuruta biwa. Ce biwa a en général cing cordes et possède cinq frettes ou plus, et la fabrication du stillet de tête et des frettes varie légèrement. Ueda Junko et Tanaka Yukio, deux des meilleurs élèves de Tsuruta, continuent la tradition du satsuma biwa moderne.

1.3 Biwa de l’époque moderne
Chikuzen biwa
* Chikuzen biwa (筑前琵琶) – Un biwa a quatre cordes et quatre frettes ou cinq cordes et cinq frettes rendu populaire durant l’ère Meiji par Tachibana Satosada. La majeur partie des joueurs contemporains utilisent la version à cinq cordes. Son plectre est bien plus petit que celui du satsuma biwa, normalement environ 13 centimètres de long, bien que sa taille, forme et poids dépendent du sexe du joueur. Le plectre est normalement faire de bois de rosier avec des pointes en bois de buis ou en ivoire pour pincer les cordes. Les joueurs masculins utilisent des biwas qui sont légèrement plus larget et/ou plus long que ceux utilisés par les femmes ou les enfants. Le corps de l’instrument n’est jamais pincé par le plectre durant le morceau, et l’instrument a cinq cordes est joué droit, alors que celui à quatre cordes est joué porté sur le côté. L’accord de la version quatre cordes est: Si, Mi, Fa-dièse, Si; et celui de la version à cinq cordes est: Mi, Si, Mi, Fa-dièse, Si. Asahikai et Tachibanakai sont deux écoles de chizuken biwa. L’instrument est utilisé populairement par les joueurs féminins comme Uehara Mari.

Nishiki biwa
* Nishiki biwa (錦琵琶) – Un biwa moderne avec cinq cordes et cing frettes popularisé par Suitô Kinjô. Son plectre est le même que celui utilisé pour le Satsuma biwa. Il s’accorde en Do, Sol, Do, Sol, Sol.

I / Utilisation en musique populaire
